Comment attrape-t-on une infection urinaire ?

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Très souvent sans gravité, l’infection urinaire est une affection banale. Elle touche plus les femmes du fait du rapprochement de l’anus et de l’urètre. Celui-ci est très court, ce qui réduit le parcours des bactéries pour atteindre la vessie. Le chemin est plus long chez les hommes.

Détecter une infection urinaire

Les symptômes de l’infection urinaire varient d’une personne à une autre. Dans la majorité des cas, les patients se plaignent d’un besoin d’uriner fréquent et d’une douleur dans la vessie. Des maux lombaires peuvent parfois être ressentis. Ces signes indiquent une inflammation de la vessie. L’infection provoque en effet une sensation de brûlure en urinant. La présence de sang dans l’urine est recensée dans 20 % des cas. Cela est pourtant sans gravité. La consultation est toutefois recommandée en cas de fièvre de plus de 38°, si la douleur est d’un seul côté, si la personne est enceinte ou si le patient est un homme qui a subi une intervention chirurgicale depuis moins d’un moins. Un Traitement infections urinaires spécifique est indispensable dans l’une de ces situations.

Confirmé par un test sur bandelette urinaire, le diagnostic dépend des signes cliniques. En ce bilan dépend également le traitement d'infections urinaires. Il faut l’effectuer après le premier jet d’urine. Le test permet de détecter les leucocytes et les nitrites. Ces éléments indiquent la présence d’une affection. Pour les infections urinaires non compliquées, le recours à un Examen Cytobactériologique des Urines (ECBU) n’est pas recommandé. Les examens complémentaires ne seront utiles qu’après l’échec du traitement, une rechute ou des cystites récidivantes.

Les principales causes de l’infection urinaire

Une flore bactérienne souvent en cause

En principe, l’urine est stérile. Elle contient principalement de l’eau, des sels et des composants organiques. Lorsqu’une infection survient, elle est colonisée par des agents pathogènes. Dans 80 % des cas, la bactérie intestinale Escherichia coli est responsable. D’autres germes, comme ceux liés aux IST (gonocoques, Chlamydiae), peuvent aussi provoquer des urétrites. Il est donc important, en cas de symptômes atypiques ou persistants, d’envisager un dépistage élargi, notamment un dépistage de la syphilis sans ordonnance, désormais possible en laboratoire ou en pharmacie.

Les facteurs anatomiques ou mécaniques aggravants

Certaines situations favorisent la survenue d’une infection urinaire :

  • les calculs urinaires, qui obstruent partiellement l’urètre ou la vessie ;
  • l’hypertrophie de la prostate chez les hommes de plus de 50 ans ;
  • les malformations congénitales, souvent repérées chez l’enfant.

Des habitudes ou pathologies sous-jacentes

Le fait de ne pas boire suffisamment d’eau facilite la concentration urinaire et la prolifération bactérienne. Le développement de l’infection peut aussi résulter de bactéries transportées depuis une autre infection présente dans l’organisme.

Les personnes à risque

Les femmes, surtout celles sexuellement actives, sont les plus touchées par cette affection. Le risque est estimé à 50 fois plus élevé que chez les hommes. Pendant la grossesse, la pression exercée par le bébé sur le système urinaire et les changements hormonaux accroissent ce risque. Après la ménopause, la diminution des œstrogènes favorise les vaginoses et, par extension, les cystites.

Les profils à risque incluent également :

  • les personnes diabétiques, dont l’urine riche en sucre est propice à la croissance bactérienne ;
  • les individus sondés ou hospitalisés ;
  • les patients incapables d’uriner normalement ou inconscients ;
  • les seniors présentant des troubles neurologiques ou plusieurs facteurs associés ;
  • les hommes atteints d’hypertrophie bénigne de la prostate ou de prostatite.

Les mesures préventives

S’hydrater suffisamment est l’une des mesures préventives de base de la cystite. Les professionnels de santé recommandent aux adultes de boire 6 à 8 verres d’eau par jour, selon le poids. Le jus de cranberry s’avère particulièrement intéressant pour prévenir les rechutes. Il empêche l’adhésion des bactéries aux parois des voies urinaires. La production d’urine d’un adulte sain est estimée entre ½ et 2 litres par jour. Ne retenez pas trop longtemps votre envie d’uriner afin d’empêcher la prolifération de bactéries. La lutte contre les troubles du transit intestinal, notamment la constipation, combat aussi les infections urinaires. Cela évite en effet la stagnation des bactéries dans le rectum. Pour les femmes et les jeunes filles, il est conseillé de s’essuyer avec du papier hygiénique de l’avant vers l’arrière après chaque urine ou selle. L’utilisation de produits déodorants intimes est à éviter autant que possible.

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